dimanche 2 juin 2019

Affaire de l'animateur : communication à l'attention des parents

Depuis plusieurs mois maintenant, nos enfants et nous mêmes, parents de l'école, avons été troublés par l'affaire liée à l'animateur du périscolaire.
En tant que conseil local FCPE de l'école, nous avons demandé à plusieurs reprises à la Mairie d'intervenir auprès de vous, parents, pour vous/nous informer sur les tenants de cette affaire (au-delà des courriers que la Mairie a pu nous adresser) mais également pour nous accompagner ainsi que nos enfants face à ces questions difficiles.

En plus de la permanence téléphonique et des rendez-vous possibles avec un psychologue, une psychologue indépendante est également intervenue, à la demande de la mairie, à l'accueil périscolaire du soir en maternelle et en élémentaire les 6, 14 et 16 mai 2019.
La dernière séance prévue le 23 mai a été annulée, par décision de la mairie, en concertation avec la psychologue ; la psychologue considérant qu'il n'était "pas utile de poursuivre cette démarche auprès des enfants".Le 16 mai, nous avons à nouveau interpellé la mairie pour demander des précisions sur son intervention (rôle, modalités de mise en place, appréhension du sujet...).
Nous avons également demandé à ce que soit élargie cette intervention aux enfants fréquentant seulement le périscolaire le matin, le midi, ou, pour les élémentaires, l'étude. Ces périodes n'étant pas couvertes par l'intervention de la psychologue, nombre d'enfants sont susceptibles de ne pas avoir bénéficié de son écoute bienveillante et de son regard professionnel.
Enfin, nous avons réitéré notre demande de voir la mairie proposer des créneaux pour les groupes de paroles de parents (et non à la demande, comme la mairie avait pu le proposer précédemment).

Pour ce qui concerne le contenu de l'intervention de la psychologue au périscolaire, la mairie, par l'intermédiaire de Mr Bossard, directeur général adjoint enfance jeunesse, nous a répondu le 20 mai, que dans le cadre de ses interventions, la psychologue s'est tenue
"à disposition et à l’écoute des enfants, au travers de jeu ou de supports adaptés ".
Notre demande de proposition de créneaux pour les groupes de paroles de parents n'a pas reçu d'accueil favorable : "à ce jour, "un seul parent nous a contacté pour participer à un groupe de parole, il ne nous est donc pas possible de répondre à votre demande sur ce point". Nous soutenons ce qui a été proposé par la mairie puisque ces initiatives rejoignent nos demandes, même si elles sont loin d'y répondre totalement. Mais nous déplorons globalement le manque de communication qui faire mourir dans l’œuf une action indispensable.
Ainsi,
  • les dates d'intervention et le nom de la psychologue n'ont pas été communiquées aux parents : quid du droit des parents à en être informés et de l'importance du lien entre les différents acteurs autour de l'enfant ? 
  • l'intervention est à nos yeux trop partielle : de nombreux enfants n'ont pas été rencontrés, tant en maternelle qu'en élémentaire
  • l'absence de proposition de créneaux pour des groupes de paroles de parents freine très probablement la participation des parents

Parallèlement, nous avons également sollicité l'inspecteur d'académie (le 6 avril) pour que des professionnels de l'Education nationale (infirmier.e, psychologue) interviennent rapidement sur le temps scolaire auprès des enfants pour les informer sur leurs droits et être à leur écoute le cas échéant.
L'inspecteur d'académie, Mr Denat, nous a répondu le 29 avril. Il considère que dans ce travail d'éducation à la santé, les enseignants peuvent solliciter d'autres personnels de l'Education nationale (infirmiers, médecins scolaires, psychologues de l'Education nationale) : "c'est actuellement déjà le cas". Selon lui, ce travail "doit relever des apprentissages "ordinaires" et s'inscrire dans la durée".
Néanmoins, il nous a indiqué "qu'il a été expressément demandé aux équipes d'école d'adopter une posture de vigilance et, en présence de comportements ou de signes inhabituels de la part d'un enfant, d'en aviser immédiatement les familles. Pour cela, les enseignants peuvent recevoir aide et conseils des personnels cités précédemment, mobilisés en appui aux écoles concernées par cette situation."

Face à ces deux interlocuteurs, nous déplorons que ne soient pas suffisamment pris en compte les besoins des enfants en matière d'information et d'accompagnement, sur le temps de l'école et du périscolaire. Nous regrettons également d'être nous, parents, trop souvent seuls face à nos doutes et à nos interrogations.
Faute de communication ni les enfants ni les parents n’ont pu en effet se saisir de l'opportunité de ramener de la quiétude au sein de l’école et des familles. 
 
Il nous a semblé important de vous communiquer ces informations. Nous restons à votre disposition pour échanger avec vous sur ce sujet et faire remonter, le cas échéant, vos demandes ou vos remarques. Parallèlement, nous vous rappelons l'existence du collectif "lesvoix de nos enfants" mis en place à l'initiative de parents de Chêne creux et Ouche dinier suite à cette affaire.

Les parents d'élèves du conseil local FCPE Ouche Dinier