Depuis
plusieurs mois maintenant, nos enfants et nous mêmes, parents de
l'école, avons été troublés par l'affaire liée à l'animateur du
périscolaire.
En
tant que conseil local FCPE de l'école, nous avons demandé à
plusieurs reprises à la Mairie d'intervenir auprès de vous,
parents, pour vous/nous informer sur les tenants de cette affaire
(au-delà des courriers que la Mairie a pu nous adresser) mais
également pour nous accompagner ainsi que nos enfants face à ces
questions difficiles.
En plus de la permanence téléphonique
et des rendez-vous possibles avec un psychologue, une psychologue
indépendante est également intervenue, à la demande de la mairie,
à l'accueil périscolaire du soir en maternelle et en élémentaire
les 6, 14 et 16 mai 2019.
La
dernière séance prévue le 23 mai a été annulée, par décision
de la mairie, en concertation avec la psychologue ; la psychologue
considérant qu'il n'était "pas utile de poursuivre
cette démarche auprès des enfants".Le
16 mai, nous avons à nouveau interpellé la mairie pour demander des
précisions sur son intervention (rôle, modalités de mise en place,
appréhension du sujet...).
Nous
avons également demandé à ce que soit élargie cette intervention
aux enfants fréquentant seulement le périscolaire le matin, le
midi, ou, pour les élémentaires, l'étude. Ces périodes n'étant
pas couvertes par l'intervention de la psychologue, nombre d'enfants
sont susceptibles de ne pas avoir bénéficié de son écoute
bienveillante et de son regard professionnel.
Enfin,
nous avons réitéré notre demande de voir la mairie proposer des
créneaux pour les groupes de paroles de parents (et non à la
demande, comme la mairie avait pu le proposer précédemment).
Pour
ce qui concerne le contenu de l'intervention de la psychologue au
périscolaire, la mairie, par l'intermédiaire de Mr Bossard,
directeur général adjoint enfance jeunesse, nous a répondu le 20
mai, que dans le cadre de ses interventions, la psychologue s'est
tenue "à disposition et à l’écoute des enfants,
au travers de jeu ou de supports adaptés ".
Notre
demande de proposition de créneaux pour les groupes de paroles de
parents n'a pas reçu d'accueil favorable : "à ce
jour, "un seul parent nous a contacté pour participer à un
groupe de parole, il ne nous est donc pas possible de répondre à
votre demande sur ce point". Nous
soutenons ce qui a été proposé par la mairie puisque ces
initiatives rejoignent nos demandes, même si elles sont loin d'y
répondre totalement. Mais nous déplorons globalement le manque de
communication qui faire mourir dans l’œuf une action
indispensable.
Ainsi,
les
dates d'intervention et le nom de la psychologue n'ont pas été
communiquées aux parents : quid du droit des parents à en être
informés et de l'importance du lien entre les différents acteurs
autour de l'enfant ?
l'intervention
est à nos yeux trop partielle : de nombreux enfants n'ont pas été
rencontrés, tant en maternelle qu'en élémentaire
l'absence
de proposition de créneaux pour des groupes de paroles de parents
freine très probablement la participation des parents
Parallèlement,
nous avons également sollicité l'inspecteur d'académie (le 6
avril) pour que des professionnels de l'Education nationale
(infirmier.e, psychologue) interviennent rapidement sur le temps
scolaire auprès des enfants pour les informer sur leurs droits et
être à leur écoute le cas échéant.
L'inspecteur
d'académie, Mr Denat, nous a répondu le 29 avril. Il considère que
dans ce travail d'éducation à la santé, les enseignants peuvent
solliciter d'autres personnels de l'Education nationale (infirmiers,
médecins scolaires, psychologues de l'Education nationale) : "c'est
actuellement déjà le cas". Selon lui, ce travail "doit
relever des apprentissages "ordinaires" et s'inscrire dans
la durée".
Néanmoins,
il nous a indiqué "qu'il a été expressément demandé aux
équipes d'école d'adopter une posture de vigilance et, en présence
de comportements ou de signes inhabituels de la part d'un enfant,
d'en aviser immédiatement les familles. Pour cela, les enseignants
peuvent recevoir aide et conseils des personnels cités précédemment,
mobilisés en appui aux écoles concernées par cette situation."
Face
à ces deux interlocuteurs, nous déplorons que ne soient pas
suffisamment pris en compte les besoins des enfants en matière
d'information et d'accompagnement, sur le temps de l'école et du
périscolaire. Nous regrettons également d'être nous, parents, trop
souvent seuls face à nos doutes et à nos interrogations.
Faute
de communication ni les enfants ni les parents n’ont pu en effet se
saisir de l'opportunité de ramener de la quiétude au sein de
l’école et des familles.
Il
nous a semblé important de vous communiquer ces informations. Nous
restons à votre disposition pour échanger avec vous sur ce sujet et
faire remonter, le cas échéant, vos demandes ou vos remarques.
Parallèlement, nous vous rappelons l'existence du collectif "lesvoix de nos enfants" mis en place à l'initiative de parents
de Chêne creux et Ouche dinier suite à cette affaire.
Les parents d'élèves du conseil local FCPE Ouche Dinier